CRUELLA : Disney nous offre une très bonne surprise et une performance d’Emma Stone remarquable ! Critique.

Après s’être lancé dans l’adaptation live de ses plus grands classiques, voilà que Disney s’imagine la genèse de ses personnages emblématiques. Emma Stone endosse le rôle de l’iconique Cruella d’Enfer pour un film étonnant, réussi et qui va prendre tout le monde à contre-pied.

L’histoire : Londres, années 70, en plein mouvement punk rock. Escroc pleine de talent, Estella est résolue à se faire un nom dans le milieu de la mode. Elle se lie d’amitié avec deux jeunes vauriens qui apprécient ses compétences d’arnaqueuse et mène avec eux une existence criminelle dans les rues de Londres. Un jour, ses créations se font remarquer par la baronne von Hellman, une grande figure de la mode, terriblement chic et horriblement snob. Mais leur relation va déclencher une série de révélations qui amèneront Estella à se laisser envahir par sa part sombre, au point de donner naissance à l’impitoyable Cruella, une brillante jeune femme assoiffée de mode et de vengeance.

On ne va pas se mentir, quand Disney a annoncé travailler sur un film centré sur la jeunesse de Cruella, j’ai tout de suite pensé aux deux films adaptés des 101 Dalmatiens, avec Glenn Close dans le rôle titre… Oui, je met trois petits points car je ne peux pas dire que ces deux films aient laissé un souvenirs mémorables dans l’histoire du cinéma. Glenn Close a beau être un actrice incroyable, son rôle de Cruella était loin d’être la meilleure performance de sa carrière et je ne parle même pas du duo catastrophique avec Gerard Depardieu dans les « 102 Dalmatiens ». J’avais donc à coeur, que Disney ose sur ce préquel annoncé.

Dès les premières annonces de préproduction, un renouveau du personnage commence à se faire ressentir. Pour le scénario, la firme aux grandes oreilles annonce que son développement a été effectué par Aline Brosh McKenna (« Le diable s’habille en Prada ») et peaufiné par Jez Butterworth (« Fair Game », « Le Mans 66 », « Indiana Jones 5 »), nous sommes bien loin de la ligne directrice des films de 1996 et 2000. La confirmation d’une lecture nouvelle de Cruella est définitivement scellée par l’arrivée de l’actrice Emma Stone dans le rôle titre et de Emma Thompson dans celui de l’antagoniste du film.

Alors que vaut le film ? Et bien c’est tout simplement une excellente surprise, et ce, à tous les niveaux. Déjà Emma Stone qui joue parfaitement son rôle schizophrénique d’Estella et quand elle rentre dans le rôle de Cruella, elle nous offre une nouvelle facette de son talent que l’on ne connaissait pas. Elle ne joue pas, elle est Madame d’Enfer. Mention spéciale pour la scène où son personnage conduit pour la première fois son emblématique voiture blanche, Emma Stone arrive à reprendre les mimiques du personnage animé d’une main de maître ! Pour donner l’échange à Cruella, qui d’autre qu’une actrice talentueuse comme Emma Thompson pouvait le faire. Elle est délicieusement froide et pète-sec dans le rôle de cette baronne, reine de la mode et prête à tout pour garder son trône. Le duel entre les deux actrices forme une alchimie parfaite qui fait des étincelle à l’écran. Côté réalisation, Craig Gillespie (« Moi, Tonya ») nous baigne dans une ambiance punk-rock, qui flirte même de temps en temps avec le style gotique de Tim Burton. C’est très travaillé visuellement, surtout sur les scènes de buzz interposée entre Cruella et La Baronne, vous comprendrez quand vous verrez le film.

On peut donc le dire, « Cruella » est un film réussi et beaucoup plus adulte que les précédentes versions. Il est sombre, teinté d’humour noir et parfois violent, il n’est pas du tout recommandé pour un public très jeune. Emma Stone crève l’écran et redonne ses lettres de noblesse à Cruella d’Enfer !

Le film est sorti aujourd’hui, voici sa bande-annonce :

 

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