LE MANS 66 : Une amitié à 300km/h qui a changé l’histoire de l’automobile Américaine.

Le réalisateur James Mangold (CopLand, Logan) est de retour derrière la caméra pour nous raconter cette histoire d’amitié entre Carroll Shelby et Ken Miles. Le concepteur automobile et le pilote de course qui changèrent l’histoire de Ford et des 24h du Mans à tout jamais.

En 1959, Carroll Shelby (Matt Damon) est au sommet de la gloire après avoir remporté la plus difficile de toutes les courses automobiles, les 24 Heures du Mans. Son triomphe est de courte durée car l’intrépide Texan se découvre un grave problème cardiaque qui l’empêche de continuer à courir. Combatif et doté d’une ingéniosité sans bornes, Shelby se réinvente et devient concepteur de voitures. Il travaille dans un entrepôt à Venice Beach avec une équipe d’ingénieurs et de mécaniciens. Compte aussi dans les rangs Ken Miles (Christian Bale), un pilote d’essai au tempérament explosif. Quand les véhicules créés par Shelby se révèlent être de sérieux concurrents au Mans contre le légendaire Italien Enzo Ferrari, Ford Motor Company engage le visionnaire pour concevoir la voiture de course ultime, un bolide sans pareil capable de battre l’écurie d’Il Commandatore sur l’impitoyable piste française.

Après le film sur Johnny Cash « Walk the line » en 2005, le réalisateur James Mangold revient à nouveau au biopic, cette fois-ci à plus de 300 km/h ! Mangold était attiré par le double défi que représentait ce projet : il pouvait mettre en scène des séquences de course palpitantes plaçant les spectateurs à l’intérieur des voitures, au plus près de ces pilotes intrépides, tout en retraçant la chronique de l’amitié tumultueuse qui liait Carroll Shelby et Ken Miles. Tous deux avaient des personnalités très fortes. Shelby était un homme coriace mais très sympathique, Miles était ombrageux et d’une franchise brutale. Ces deux hommes étaient unis par leur passion pour l’innovation et leur amour de la compétition. Mûs par le goût de l’excellence, cela les poussait à mettre leur vie en jeu chaque fois qu’ils prenaient le volant. Le réalisateur déclare : « Ils se comprenaient au niveau le plus intime. Quand Shelby est confronté à la fatalité qui l’empêche désormais de courir, il se réinvente totalement. Lui qui était pilote se transforme en vendeur et concepteur de voitures de course, Ken devient le vecteur de ses rêves. Mais Ken ne parvient pas à se maîtriser quand il est en représentation ou face aux dirigeants de la compagnie. Il dit ce qu’il pense en se moquant d’y mettre les formes, ce qui oblige Shelby à assumer un rôle protecteur vis-à-vis de lui. Ils ont une relation très symbiotique et complémentaire. »

C’est cette amitié que Mangold a voulu mettre au centre de son film. Au delà des courses de voitures et des faits historiques entre Ford et Ferrari. Les séquences de courses sont filmées d’une main de maître et très immersives. Le réalisateur a voulu qu’elles servent une seule chose : « sublimer la performance d’acteur ». Comme il l’a si bien dit en conférence de presse : « Nous ne sommes pas dans « Fast and Furious », même si j’ai beaucoup de respect pour la franchise… » Avec ce film, James Mangold confirme que peu importe le style de film qu’il réalise, biopic, super-héros, action, il est avant tout un très bon conteur d’histoire.

Pour interpréter Shelby et Miles, nous avons le droit au casting parfait, tant les personnages ressemblent à leurs interprètes. Matt Damon en Carroll Shelby est tout dans la retenue et la justesse. Shelby est un homme frustré mais qui a su rebondir pour être à nouveau le meilleur dans cette nouvelle discipline, la conception de voiture. L’acteur est d’un naturel incroyable comme si une part de lui avait vécu les mêmes choses, d’ailleurs selon le réalisateur, chaque acteur avait comme une sorte de lien personnel avec son rôle respectif. Il précise : « Matt a été une star de cinéma presque toute sa vie. Il porte en lui la célébrité et la notoriété de sa prestigieuse carrière, mais il est aussi confronté aux interrogations de tous les acteurs ayant atteint la quarantaine – que vais-je faire maintenant ? De la même manière que Caroll Shelby a dû se réinventer lorsque notre histoire commence. » 

Quand à Ken Miles, ce pilote d’essai au tempérament explosif et qui fait des merveilles derrière un volant, il est sublimé par l’excellent Christian Bale. Confirmé par le réalisateur : « À bien des égards, Ken Miles et Christian ont le même caractère. Christian est un acteur remarquablement doué, mais il n’aime pas être une star de cinéma. En revanche, il aime être maître de son travail. De plus, lui aussi est britannique et a des liens avec les quartiers populaires du Royaume-Uni. Il a trouvé mille et une manières de se rapprocher de Ken. » Christian Bale ne joue pas un personnage, il est le personnage. De tous les rôles qu’il a pu jouer dans sa carriere, on peut voir qu’ici, il y a de lui dans Ken Miles.

Montez sans hésitation dans ce bolide pour participer à cette course effrénée remplie d’amitié où Matt Damon et Christian Bale nous livrent une grande performance d’acteur. James Mangold réussi son pari de nous faire entrer dans ce monde si singulier et de nous procurer, par la même occasion, des émotions fortes et sincères.

Demain au cinéma.

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